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1. |
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La fille aux yeux d’or, les infortunes
De la vertu , de la vertu
Les nuits difficiles, les nuits blanches
Tout ce j’aimais, l’orgie, les lois
De l’attraction, de l’attraction
La chair et le diable, de sang froid
Moi et lui, tendre est la nuit
L’étranger
En moins bien, coeur de chien
Le château de la lettre codée
La fin de la nuit, la goutte d’or
Fort comme la mort, fort comme la mort
Le sexe des anges et celui des
Géomètres
Essais au sud de nulle part
Regarde les lumières
Mon amour, le chemin du serpent
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2. |
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ça ne tient à rien
c'est comme
sauter avant de nager dans le vide
te dire beaucoup
de mots d'amours
les plus courageux
les plus ambitieux
t'en dire autant d'infiniment immenses
et quand au bout
tu n'en pourras plus du tout
tu finiras dans mes bras
à l'évidence, toi aussi tu voudras
me dire beaucoup
de mots d'amours
les plus courageux
les plus ambitieux
m'en dire autant d'infiniment immenses
et quand au bout
je n'en pourrai plus du tout
je finirai dans tes bras
et en silence, allongés, nous partirons
si vrais
que l'on pouvait
nous imaginer
dans un champ
sous les soupirs
d'un ciel éthéré
sous le vent
doux de l'été
on pouvait rouler
dans le champ
sous les soupirs
du ciel éthéré
sous les doigts
de l'herbe floue
sous le cours du temps
qui paressait
me dire beaucoup
de mots d'amours
les plus courageux
les plus ambitieux
m'en dire autant d'infiniment immenses
et quand au bout
je n'en pourrai plus du tout
je finirai dans tes bras
et en silence, allongés, nous resterons
ça ne tient à rien
c'est comme
sauter avant de nager dans le vide
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3. |
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le premier jour
voler ta voix
prendre tes mots
et m'en aller
dans les détours
je rêve, de plage et d'océan
en me plongeant dans le noir, celui des géants
je courrais sans vouloir arrêter le temps
en revenant sur mes pas, je t'ai vu de dos
et debout derrière toi grandissait le vent
je rêve, de plage et d'océan
au premier jour
s'élevaient
les chants
sons des sirènes qui alors se sont approchées
du rivage, une à une, elles sont arrivées
là devant toi, étendues sur le sable chaud
et leurs airs inventés volaient lentement
mon rêve, de plage et d'océan
mais quand l'orage se lève
au second jour
ta voix s'en va
et sans un mot
je te voyais
pas à pas
t’éloigner
quand la conscience me réveille, quand à ses côtés
l'étendue du silence ne peut consoler
quand cette absence me réveille, quand à mes côtés
j'ai besoin de quelqu'un pour recommencer
sans un mot
mon rêve, de plage et d'océan
le dernier jour
qui pourra enfin
rester ?
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4. |
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Tiri le tende, giri la chiave, chiudo gli scuri, e poi spengo tutto.
E nel silenzio, dimenticare tutto . E giorno, e notte, non lo so più
Oh dio! Vedi, rimaniamo solo noi. E i nostri cuori che battono tanto forte
Oh dio! Sai, non c’è più niente. Né il male né il bene esistono più
Soli al mondo come bambini, il primo giorno, ti ricordi ancora?
Questa ragazza che rideva nella luce che amavi, che volevi, e poi l’ hai punita.
Oh dio! Vedi, rimaniamo solo noi. E i nostri cuori che battono tanto forte
Oh dio! Sai, non c’è più niente. Né il male né il bene esistono più
Ni le bien
Ni le mal
Né il male né il bene esistono più
Ni le bien, ni le mal
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5. |
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un matin, hier
frôlant la lumière
les nuages avaient changé
et voilà que tu étais
couché dans le ciel
étirant tes ailes
au-dessus des nuits passées
en bas
ce matin tu es
venu pour de vrai
visiter nos rêves avant
que s'envole le printemps
quand tout disparaît
en nous tu pourrais
raconter où va le vent
sans toi
si l'on m'avait dit
que tu t'en irais
que soudain tout finirait
quand se lève le matin
renverser la nuit
chasser dans l'oubli
ces moments à traverser
sans toi
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6. |
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Regardez-la, elle suppure, elle suppure, la pauvre!
Regardez-la, elle suppure, Oh que j’aime la montrer aux autres
Qu’ils y gouttent tous un peu, qu'ils y gouttent, c’est tout ce que je demande
Quand elle fait mine de s'endormir, je l’arrose d’essence
Elle est belle ma plaie vive et palpitante
Je m’endors à sa lumière que mes amis reconnaissent au loin
Ils font de grands arcs de cercle pour éviter son halo
C’est bon de se sentir intime avec des fantômes
Je la traine dans les ruelles lui trouver un reflet qui lui sied
Pour la tromper la décoller de mes pores
Mes amis s’en écarte, leur coup d’œil s’y baigne puis se glace
Regardez-la, elle suppure, elle suppure, la pauvre
La retourner sans cesse jamais ne lui laisse
une seconde de répit, violacée et à vif
L’agacer avec le bout d’un bâton ou d’un bic
Le ciel en charpie, des bouts se détache et glissent sur la ville
Parle seule, nue, de plus en plus aux vitrines
Tard dans la nuit j’observe ce qui grouille sous vos plis
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7. |
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Ça fait bientôt des mois, j’entends parler de toi
Et que grandit en moi lentement ton mystère
Ton mystère
Ce je-ne-sais-quoi, comme un pressentiment
Quand le vent se lève juste avant la tempête
La tempête
Entre nous pas de sang, de fluide
Ni vraiment de lien, aucune chaîne que ne vise une loi
Mais l’émoi depuis la confession à la révélation
Éveille le soupçon d’un étrange avenir à venir
Mais sans avoir jamais appris
Ce prénom que l’on te donnait
Oui j’en venais à redouter
Pouvoir un jour nous reconnaître
Des voyelles, des consonnes qui se dérobent
Et rien qui ne me laisse deviner
Ni l’éclat d’une voix, ni l’éclair
D’une photographie noir et blanche
On devine une silhouette à demi endormie
Et de loin une main
Mais sans avoir jamais appris ce prénom que l’on te donnait
Et à force d’imaginer mille visages et plus encore
Oui j’en venais à redouter
Pouvoir un jour nous reconnaître
A vrai dire, ne crois pas que ça pouvait durer
Tu le sauras bientôt, toute chose a une fin et enfin
Un jour qui se termine
Des cris et des soupirs
Rien que je n’imagine et déjà on se dit
Que sans avoir jamais appris ce prénom que l’on te donnait
Mais qu’à force de regarder mille visages
Que prendrait le temps à venir dessiner ton regard
Un jour arriverait où toutes ces questions sans réponses
Ne pourraient être retrouvées
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8. |
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Retourner dans la forêt
où la lumière disparait
s'élancer dans ses fonds brumeux
Chercher l'ombre et ne jamais
se défier de ses sujets
qui pourtant nous suivent des yeux
Là les renards aux aguets
protègent des rôdeurs après
le temps le plus aventureux
Les loups n'oublieront jamais
qu'elle est leur mère et je sais
nous y disparaitrons comme eux
Contourner les pièges et la peur
meurt encore un peu
En-dessous des feuilles qui traînent
il y a des voix qui m'appellent
et quand j'entends des pas
Je crie au loup, tu m'entraînes
ta course est folle et je peine
à te suivre à travers bois
Où es-tu quand je t'appelle
je suis perdue et à peine
à l'abri je sens qu'on me voit
Où es-tu quand je t'appelle
un souffle épais m'ensorcelle
et je m'évanouis de là
Retourner dans la forêt
où la lumière disparait
s'élancer dans ses fonds brumeux
Les loups n'oublieront jamais
qu'elle est leur mère et je sais
nous y disparaitrons comme eux
Contourner les pièges et la peur
meurt encore un peu
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9. |
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huit heures du matin, dehors
le froid et le décor
comme tous les autres matins
sur la route, le parcours
mon corps connaît par coeur
et je vais comme si de rien
tout autour, la course est folle
et dans leurs costumes, pressés
les gens marchent sans voir
que plus rien n'est comme hier
je peux sentir le vent
la peur et le néant
huit heures du matin
la porte claque, tu t'en vas
dans la foule qui te dévore
ta forme disparaît
tu ne te retournes pas
le silence me revient
et à nous deux enfin
on finira sûrement
par retrouver la paix
je ne sais plus la dernière fois que je l'avais
à la dérobée parfois
je te regarde bien
et dans chacun de tes gestes
se révèlent les tournures
les faux airs empruntés
de poupée que tu voudrais
devenir exactement
à l'image de celles
que je croise tous les jours
aux regards vides charmants
interchangeables âmes
modèles sans histoires
sur moi, je sens le tir
croisé de leurs yeux
et à chaque fois je ressens
une joie sourde et diffuse
qui explose à l'intérieur
puis irradie lentement
non, je ne les connais pas
ils ont toute sorte d'âges et d'allures mais pourtant
ces hommages impurs
pourvu que jamais
ne cessent leurs brûlures
oh, je te revois encore
courir dans la maison
tous les jeux que nous avions
comme tu étais légère
serrée contre moi
riant sous tes cheveux blonds
ton amour et tes poèmes
un jour se sont tirés avec tes 15 ans
ton visage est un miroir
où je peux contempler
le déclin de notre histoire
dans la nuit, quand je m'endors
c'est le sourire aux lèvres
car je sais bien que demain
ces promesses d'aventures
me rapprochent de l'heure
où je pourrai enfin
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10. |
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attendre que tombe la nuit
l'éclat, le bruit, la couleur
mon coeur en mouvement
étire à l'infini le temps
et tout parait si lent
avant de revoir
grandir l'ombre au bout du couloir
là, les yeux fermés, je l'attends
dans l'espace où je m'égare
toujours redouter le temps passé
passé
mais le silence a eu raison
la nuit, les peurs, l'horizon
mon coeur en mouvement
répète à l'infini le temps
et tout parait si lent
attendre, j'ai tant attendu
si loin que je ne sais plus
mon coeur en mouvement
inverse à l'infini le temps
et tout parait si lent
avant de le voir
arriver au bout du couloir
là, les yeux fermés
je l'attends
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11. |
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je ne suis plus là où j'avais laissé
le feu s'envoler de ma voix
blessé par mes mots, mes choix et ce que j'ai caché
tu restais là
sans avoir le droit de te retourner
j'allais contre nous loin devant
laissant sans espoir et sans ménagement l'hiver
nous échapper
le temps se glace et le ciel est blanc
qui recouvre tout
et nos pas sur le chemin
le temps se glace et demain
je ne suis plus là où je t'ai laissé
le vide m'appelait et déjà
sur moi l'ouragan passait et je m'étais cachée
je restais là
sans avoir l'envie de me retourner
ma voix revenait pas à pas
laissant sans espoir et sans ménagement nos airs
nous échapper
le temps se glace et le ciel est blanc
qui recouvre tout
et nos pas sur le chemin
le temps se glace et demain
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12. |
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Je suis seul
La petite balle qui fait « ping »
Ne fait plus jamais « pong »
Je lis du Stephen King
J’écoute Louis Armstrong
Je suis seul
C’est pas vraiment Sing Sing
Mais les heures sont longues
Heureusement que mon lemming
Veut bien jouer au mah-jong
Je suis seul
Tout seul
Toi, tu fais du jogging sur la baie d’Along
Ou peut-être bien du shopping
Dans les rues de Hong Kong
Mais moi je suis seul
Je m’adonne au zapping à la télévision
Tiens, voilà Deng Xiaoping
Dans les bras de Suzie Wong-
J’suis seul
J’suis seul
Un coup dans le Wyoming
Un coup sur le Mekong
Un coup je te vois en string
Dans la main de King Kong
J’suis seul
J’suis seul
Je suis seul
Tout seul
J’avais mis mon smoking
Pour chanter my love song
Mais la star du casting
N’a pas pris son avion
Et moi j’suis seul
La petite balle qui fait « ping »
Ne fait plus jamais « pong »
J’suis sonné sur le ring
Et toujours pas de gong
Je suis seul
Tout seul
J’ai plus de rime en « ing »
J’suis seul
Tout seul
J’ai fini ma chant-song
La petite balle qui fait « ping »
Ne fait plus jamais « pong »
Ping
Pong
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It's a perpetual musical calendar with wonderful guests.
released November 24, 2017
Aurélie Muller, Catherine De Biasio, O. Olivier Marguerit, John McEntire, Tim Clijsters, Philippe Katerine, Antoine Wielemans, Carl, Castus, Stéphane Daubersy, Lucas Chauvière, Boris Gronemberger, Manou Milon, Tommy Desmedt, Léo Campbell, Blick Bassy, Jesse D. Vernon, Philippe Sirop, Yvano De Biasio, Vinz, Salvatore Adamo.
Mix : Lucas Chauvière
Mastering : Biduloscope
© Olivier Donnet